Marcel PAGNOL

«LES SERMONS»

par

Yves CARLEVARIS
et

au piano Simon Carlevaris



Le rire est une chose humaine, une vertu qui n’appartient qu’aux hommes et que Dieu, peut-être, leur a donné pour les consoler d’être intelligents. (Marcel Pagnol)


Il fallait une sacrée dose de culot pour s’attaquer à ces textes qui font désormais partie de notre patrimoine.
L’Association Lisadora a eu l’heureuse idée de les ressortir de leur passé un peu figé de cinéma. Ces textes sonnent remarquablement vrais au théâtre et possèdent un charme, une vérité.
Comme ce sont de grands textes, ils nous parlent de l’humaine condition et trouvent une étrange résonnance avec les problèmes de notre temps avec les problèmes de l’eau, l’écologie: ‘’Manon des sources’’ ils égratignent avec humour les ‘’curés people.’’
Grâce à son jeu d’une étonnante richesse et à son humour incisif Yves Carlevaris joue ces Sermons avec une maestria diabolique.
Il faut le voir se dépêtrant dans les affres de l’enfer face à un diable épouvantable.
Il dépoussière et se joue de tous les pièges de ces chefs d’œuvres qui demandent une technique précise d’acteur et la science du conteur.
Il est accompagné par Simon Carlevaris qui lui donne au piano une réplique musicale avec des œuvres de Debussy.
La présence surprenante de ce musicien se révèle comme l’accompagnement tout en virtuosité et finesse aptes à être le contrepoint de Pagnol. Un contrepoint magnifique.



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Marcel PAGNOL Les Sermons

Pagnol, auteur des Sermons, est peut-être celui qui en a entendu le moins. Fils d’un instituteur d’Aubagne anticlérical, il fréquenta ‘’la laïque’’ où il était de bon ton de ‘’.bouffer du curé’’. Faire passer l’Eglise pour l’opium du peuple s’inscrivait au programme des cours. Mais Joseph Pagnol était un anticlérical digne et intelligent et comme son père, Marcel est un homme sans dissimulation, un homme vrai. Ses entretiens avec la nature lui apprirent les maîtres mots. Il les entendit dans le silence car la nature parle tout bas. Sa première enfance s’intéressait déjà au dialogue secret des arbres et des mots. La courtoisie, la cordialité, la politesse expriment sa charité chrétienne. Il a analysé le cœur des hommes en descendant dans son propre cœur. Il a l’art de faire rire les foules, le secret de les émouvoir. Ce satirique de bonne humeur, à la bonhomie enjouée, fait dire la vérité à ses héros, même quand nous croyons qu’ils mentent. Il demeure peuple en devenant auteur. Mistral chante, Daudet raconte, Giono déclame, Pagnol parle. Grand manieur d’images, il révèle avec les mots les vibrations du cœur .
Les sermons de Pagnol sont extraits de ses films ou de ses œuvres théâtrales. Le théâtre peut être une prédication. Le sermon est une action dramatique : un coup de théâtre, où le divin doit l’emporter sur l’humain. Marcel Pagnol ne badine pas en chaire. Il jette dans les cœurs la miséricorde et le pardon de Dieu. Il persuade parce qu’il est persuadé. Il trouve le mot qui frappe, la tournure qui exalte. C’est l’éloquence des collines, simple, familiale, plébéienne, où les paroles, surgies des profondeurs du cœur humain, ne s’usent jamais, tant elles sont humbles et concrètes. Les curés de Pagnol ne s’expriment ni comme des tribuns, ni même comme des députés : ils disent les quatre vérités. Ils sont là pour faire du bien.
Dieu prend les hommes par le cœur. Pagnol le sait. Très bon joueur, l’auteur de ‘’Marius’’ a toujours du cœur dans son jeu. Il joue cœur et il gagne. (d’après Norbert Calmels)

« j’ai mis un sermon dans la plupart de mes films ou pièces, parce que, de mon temps, dans les villages et même les villes, il y avait deux personnages importants : le curé étant l’instituteur religieux, et l’instituteur, le curé laïque. C’est de leur confrontation que naissait l’esprit du village…J’ai écrit mes sermons en écoutant les curés de mon village et en lisant les sermons de Massillon et de Bossuet. » (interview de Pagnol)


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Musique du spectacle Pagnol

Le spectacle est ponctué de Préludes de Claude Debussy (2ème cahier) interprétées au piano par Simon Carlevaris

1 - Hommage à S. Pickwick Esq. P.P.M.P.C.
2 - Les fées sont d'exquises danseuses
3 - Ondine
4 - General Lavine - excentric -
5 - Feuilles mortes
6 - Brouillards
7 - Feux d'Artifice
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Simon Carlevaris débute le piano à l’âge de 4 ans avec Dusan Tadic, disciple d’Alfred Cortot. Il se perfectionne dans la classe de piano d’Eric Vidonne à l’Ecole Normale de Musique de Paris où il suit un cursus complet.
Afin d’approfondir ses connaissances, il intègre ensuite les classes d’Ecriture de Jean-Michel Bardez puis de Thomas Lacôte.
Passioné par le monde du chant, il suit les cours de « Lied et Mélodie » de Françoise Tillard, et travaille sous la direction Jeff Cohen et François Leroux sur la spécificité de la Mélodie Française.
En 2012, son duo avec le baryton Etienne Billaud est d’ailleurs sélectionné pour une série de masterclasses données par Anne Grapotte.
Il eu la chance de recevoir régulièrement, pendant plusieurs années, les conseils du pianiste et compositeur Noël Lee.


Concertiste, chambriste et accompagnateur, Simon Carlevaris est passionné par la transmission de son art.
Depuis 2011 il est nommé professeur de piano au Conservatoire de Courbevoie.
Il collabore aussi ponctuellement avec Mathieu Papadiamendis, Jean-Marc Luisada et Anne-Lise Gastaldi pour www.jejouedupiano.com, site dédié à l’apprentissage du piano.


Intéressé également par le monde du théâtre, il participe à plusieurs spectacles et crée en 2009 une musique de scène pour « Nous les héros » de Jean-Luc Lagarce, en s’inspirant de la musique yiddish.
Depuis 2012, il tourne en France « Ce que m’a dit la Fée Tulipe », spectacle pour enfant d’initiation au monde du chant et de l’opéra.
En 2013, on a pu le voir notamment au Musée de l’Orangerie, à Paris, dans le spectacle « Paul Guillaume et les arts ».
Il travaille actuellement sur un spectacle basé autour du personnage d’Erik Satie.

En parallèle à ses activités de musicien classique, il joue en duo avec le clarinettiste Jean-Baptiste Gaudrat autour d’un répertoire basé sur la musique Klezmer d’Europe de l’Est.




YVES CARLEVARIS
Sociétaire professionnel à la SACEM
Sociétaire à la SACD
Yves Carlevaris est à la fois auteur, parolier, metteur en scène, chorégraphe, et comédien
Il plonge très jeune dans le métier du spectacle. Il a une formation complète qui réunit
- la danse (Marika Besobrasova),
- le mime Etienne Decroux,
- l’art théâtral avec Jean Laurent Cochet, Pierre Valde, et la Royal Academy of Art à Londres.

Il est très apprécié en tant qu’acteur :
« proche de Laurel il est délirant et tellement drôle que j’avais envie de monter sur scène » (Pierre Richard).
« Un régal de folies sèches, d’invention et d’absurde » (Dominique Jamet).
« La férocité qui caractérise » Yves Carlevaris (Le FIGARO).

Puis la mise en scène l’attire : il s’attache au théâtre d’auteur,


    Il excelle aussi dans la mise en scène de music hall et de show
    ( « Les frères Jolivet »(Olympia) « Marc Villayonga », « Stone et Charlotte Julian », « Gérard Majax »(Carré Sylvia Montfort), « Annie Cordy»(Olympia), « Henri Des »(Olympia et Zenith), « Sophie Forte »(Théatre Grevin et Olympia), « Le Grand Ochestre du Slendide »(Théatre Daunou et Olympia, Casino de Pais),…).

    Il est également auteur dramatique, crée « Le Rigolarium » « Le Repas de famille » diffusé sur France Culture, … Plusieurs pièces sont éditées ou vont l’être à la Librairie Théâtrale.
    Auteur de chansons, pour Lou Wolt, Le grand Orchestre du Splendid,…

    Directeur de théâtre, il reprend les « 400 coups » avec Michèle Ulrich où l’on retrouve Anémone, Pierre Desproges, Jean-Pierre Bacri, Gérard Darmon, Ginette Garcin, Jean-Luc Moreau, Yvan Varco, Claude Piéplu, Roland Giraud, Daniel Prévost, Tony Marshall et tant d’autres …
    Avec Michèle Ulrich toujours il reprend le théâtre de Dix Heures et par une programmation exigeante le fait inscrire au Fond de Soutien des Théâtres Privés.

    Il ouvre une école « Performance Studio » dans lequel outre les cours de théâtre, de chant et de claquettes, on dispense des cours d’équitation, de voltige, d’épée, de canne, de boxe française etc

    Il crée des spectacles événementiels comme « Folies à Bagatelle » pour le Trianon et le parc de Bagatelle avec une quarantaine de comédiens à l’occasion d’un exposition sur les Folies au XVIIIème siècle.
    Une revue littéraire pour le centenaire du « Dix Heures »
    Il écrit, met en scène et interprète entre 2008 et 2010 « les Parcours littéraires » au Musée d’Orsay, argumentation polémique sur certains tableaux et sur l’art du XIXème siècle.

    Il intervient au musée de l’Orangerie pour un parcours au milieu de la collection Paul Guillaume, au musée de la Marine pour « les Phares », toujours à l’Orangerie pour une pièce « Soutine l’enragé »…

    Il met en scène actuellement « Le chemin des Dames » de Bruno Jarrosson, illustration d’un épisode dramatique de la guerre de 14-18 , représentée depuis deux ans à Paris et en France et joué le 11 novembre 2013
    . à 18h, salle Jean Renoir à Bois Colombes Réservations 01 47 81 37 97
    Tarif plein : 18 €, Tarif réduit : 14 €, Carte Jean-Renoir : 11 €, Tarif groupe : 13 € Salle Jean-Renoir - 7, villa des Aubépines à Bois-Colombes Tél. : 01 47 81 37 97 et sur bois-colombes.com Locations sur place et Fnac, Carrefour, Géant, Magasins U, Intermarché, carrefour.fr, francebillet.com\Tél. : 08 92 68 36 22