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La Critique de Pierre d’André

Noémie de Gardens accueille dans sa propriété son amie Cécile de Fraizières. Bien qu’ayant des points communs qui les font sympathiser, les deux femmes sont de caractères et de tempérament très différents. Les deux femmes échangent des banalités, abordent des sujets plus sérieux et finissent par se confier, tout en portant un jugement sur le monde et les hommes en particuliers.

Noémie raconte avec humour sa nuit de noces, lorsque, petite oie blanche, elle ignorait tout des réalités de l’amour physique. Elle connut une tragique aventure, son mari, l’ayant soupçonnée à tort d’avoir un amant, avait tué celui-ci, alors que le malheureux était le galant de sa petite bonne.

Plus tard, elle réussit à divorcer en faisant prendre son mari en flagrant délit d’adultère, grâce aux bons offices d’une professionnelle.

Elle est flattée de l’amour qu’elle suscite chez les hommes. Cependant une mésaventure la vexa énormément : elle avait engagé une femme de chambre, véritable perle qui savait, comme nulle autre, l’habiller, la déshabiller et la masser après son bain, elle la considérait comme une amie et pensait la garder toujours, jusqu’au jour où la police débarqua chez elle et procéda à l’arrestation de la perle… qui n’était autre qu’un homme … poursuivi pour viol. Avoir été entre les mains d’un violeur patenté et en être sortie intacte était pour Noémie une sorte d’insulte qu’elle n’avait pu oublier.

Présentement elle est quelque peu perturbée par la présence d’un vieil amoureux qui la poursuit de ses assiduités. Un détail la trouble : la main d’écorché qu’elle avait pendu à sa porte a disparu…

Cécile est une très jolie femme, qui se dit heureuse en ménage, mais qui n’arrive pas à en convaincre Noémie. De fait, Cécile est fort attirée par … un femme, sans pour autant s’éloigner des hommes dont elle recherche les hommages.

Ce sont deux amies qui devisent agréablement et rien ne semble devoir troubler cette paix lorsque le cauchemar survient… C’est la soudaine irruption de ce cauchemar, vaguement annoncé, il est vrai, qui en modifie l’ambiance. On a peine le temps de se faire à l’idée que l’histoire tourne à l’épouvante, que déjà les artistes sont revenues sur scène pour saluer.

J’ai parlé d’ambiance, et c’est sans doute ce qui frappe le plus. On serait tenté de la qualifier de tchékovienne si elle n’était essentiellement imprégnée de l’esprit et du génie de Maupassant.

Et il faut vivement féliciter Yves Carlevaris qui a rassemblé un nombre considérable d’œuvres du romancier (près d’une cinquantaine), et en a fait une remarquable adaptation en leur conservant la saveur et l’originalité de style de leur auteur.

Ce même adaptateur a signé une mise en scène intimiste, mettant en valeur deux excellentes comédiennes qui jouent avec un mélange de fougue et de sensibilité et incarnent à merveille ces héroïnes de Maupassant.

Bien sûr ces héroïnes ont une liberté de mœurs qui en font des personnages tout à fait modernes sans pour autant trahir les conceptions de Maupassant, dont on sait bien qu’il est un auteur « dérangeant ».

Cette pièce a le mérite de familiariser le spectateur avec un écrivain peu connu comme… auteur dramatique.

Pierre d’André



Maupassant meurt en 1893

Bien que les nouvelles qui alimentent cette adaptation soient écrites à des époques très différentes, l’intrigue se situe dans les années 1890, au moment de la construction de la construction de la tour Eiffel.
Conséquence de la guerre de 1870, chaque pays d’Europe se replie sur son nationalisme et se lance dans les conquêtes coloniales pour trouver de nouveaux marchés.
Les arts semblent atteints par ce mouvement: la musique revient aux formes classiques. En France, Edouard Colonne, fondateur du Concert National en 1873, défend la musique française en programmant des oeuvres de musiciens contemporains.




REVUE:LA PERSONNALITE par Edgar Wolf


Ce fut un vrai régal. Carlevaris a su se servir d’extraits de contes et de nouvelles de l’auteur, ainsi que de ses romans (Bel Ami, Une Vie, le Horla…).
Maupassant, ce coureur de jupons, connaissait bien les femmes de son temps, surtout celles de la bourgeoisie et de la noblesse: deux d’entre elles papotent sur une terrasse, devant un vaste jardin, propriété de Noémie de Gardens
.
Elle raconte l’histoire de sa nuit de noces: tout à fait innocente, elle s’était sauvée en appelant au secours quand son mari se rua sur elle. C’est déjà la femme libre, elle a réussi à prendre son époux en flagrant délit d’adultère au domicile conjugal, grâce à l’habileté de son détective, dont l’employée joue des “grues du Gué”.
Maupassant s’est fondé sur une très fine connaissance des hommes en matière sexuelle : ils aiment toujours le même type de femmes... Je n’en dis pas plus pour ne pas déflorer le suspens. La même Cécile n’a trompé son mari qu’une seule fois et “involontairement”, affirme-t-elle.
Noémie est une sanguine mélangée de nerveuse. Elle s’évade dans le rêve, favorisé par le flacon d’éther qu’elle porte toujours sur elle et dont elle respire avec délices l’odeur forte et enivrante, bref: les paradis artificiels chers à Baudelaire
Cécile de Fraizières, mal aimée de son mari, se réfugie aussi dans son amitié avec Noémie de Gardens sans oser aller jusqu’à Lesbos.
Au fond, avec le personnage de Noémie, Maupassant a prédit la femme moderne, émancipée.
Deux merveilleuses artistes incarnent les deux femmes. Ce sont-là deux rôles difficiles. Michèle Ulrich, tout en nuances, explose dans Noémie de Gardens, elle exprime fort bien la fantasque qui prend peur de ses propres fantasmes devenus quasi-hallucinatoires, projection, peut-être, de la dernière phase dans l’existence de Maupassant. Lisez “Le Horla”.


Edgar Wolf

(Universitaire , écrivain, critique )



Vous reconnaîtrez dans cette pièce une cinquantaine de romans, de contes et de nouvelles en leur totalité ou en extraits:

Mont-Oriol - Joseph - Rose - Julie Romain - Enragée - Confession d’une femme –
Une ruse -Comment on cause? - Le signe - Sauvée - Solitude - Fou? - Vieux objets - Rêves - Souvenirs -Une vie - Le Horla - Clair de lune - L’inutile beauté - Bel-Ami - L’homme-fille - Chroniques parisiennes et littéraires
... et tant d’autres.

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A propos de Maupassant


Il existe des textes faits, en puissance, pour le théâtre, même quand leur auteur ne les avait pas écrits dans ce but. Guy de Maupassant, conteur incisif, possède ce pouvoir de croquer des situations, à coup de répliques, simples et brèves.
D’autant plus qu’il est un domaine où Guy de Maupassant s’est promené avec l’aisance d’un gentilhomme, domaine riche en détours, en clair-obscur, en parfums envoûtants, c’est le jardin secret de la femme.
Maupassant aime les femmes “fantasques et poétiques en même temps. Libres d’allure et de coeur, impressionnables, volontaires, émancipées, hardies, entreprenantes, audacieuses, enfin au-dessus de tout préjugé et malgré cela sentimentales, délicates, vite froissées, tendres et pudiques.” et la sensation de la vie qui continue.
(La Fenêtre)



D’où vient la magie de ces textes habiles, perfides, ravissants ?... Que cache la duplicité de cet homme troublé, de cette oeuvre troublante ?
En vérité, il faudrait pouvoir évoquer MAUPASSANT comme il parlait de ses personnages, il faudrait retrouver son style rapide, intense, inquiet, capable de traduire de façon si légère et si claire les conflits intérieurs les plus pesants et les plus obscurs. Il faudrait posséder le secret de sa drôlerie, cinglante, de ses folles outrances, de sa banalité aiguë - dire ses sursauts, ses ho, ses ha, ses exubérances et ses torpeurs hantées.
Oui, il faudrait tout cela pour pouvoir le décrire, car il exige des contrastes et des variantes, cet homme versatile et profond, faible et téméraire, lui, l’enfant de parents désunis, sujet à d’incompréhensibles et brusques mutismes, qui garde toujours devant les yeux « deux ou trois choses que d’autres n’eussent point remarquées, assurément », mais qui sont entrées en lui « comme de longues et minces piqûres inguérissables ». (Menuet)
On découvre un artiste extrêmement humain, extraordinairement habité, engagé dans une lutte sans merci contre un envoûtement progressif.

Anne RICHTER




Maupassant est un “ impressionniste “. Il l’est par son goût inné du plein air.Il aime la Normandie et les bords de Seine, il en parle en termes sensuels et passionnés.
On loue son aptitude à mettre en place, en quelques lignes les lieux, les choses, les gens. Il aime la couleur pure, la lumière diffuse, les effets de ton, de mouvements et de mise en place. Il a la fascination des mouvances et le désir de fixer les choses en mutation. Il recherche le rendu juste et inattendu. Il excelle à trouver la pose typique, le geste exact et significatif, le mot pertinent.
Il schématise le trait, le simplifie parfois jusqu’à la caricature. Le trait devient franchement cocasse et dégage également l’originalité typique d’une forme ou d’un personnage.
Mais son rire est souvent inquiétant : le mystère, les choses inexplicables, ce qui déborde le domaine de la vie normale, tout un univers hostile et inquiétant grouille autour de chacun prêt à subvertir sa raison. En un instant, tout peut basculer dans l’incompréhensible, le meurtre et le sang.

d’après Louis Forestier (professeur émérite à la Sorbonne, éditeur de Maupassant à la Pléiade)



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Les Actrices



Michèle Ulrich
Depuis longtemps fait équipe avec Yves Carlevaris.
Ensemble ils dirigent le Théâtre des 400 Coups et le Théâtre de Dix Heures
Ils montent Oscar Wilde, Apollinaire, Villiers de l’Isle Adam, Alfred Jarry, A. Daudet, une revue littéraire « Fils de Butte » sur les débuts du Chat Noir.
Aimant aussi tout particulièrement les auteurs de notre temps, ils créent les pièces de Kaminka, Jean Simon, Danielle Vézolles, Nadine Sautel, René Guitton …

Organise des parcours littéraires au Musée d’Orsay, au milieu des œuvres, mettant en scène les polémiques que certains tableaux ont pu susciter. (nov. 2008 et fév. 2009)
Toujours au Musée d’Orsay, et au milieu des œuvres, joue « Femmes » de Maupassant. (mars 2009)
Organise des lectures-mise en espace de :
- « Nous les héros » de J.L. Lagarce (oct 2008 et janv 2009) : 10 comédiens et 2 musiciens (piano et clarinette).
- « Quai Ouest » B.M. Koltès (mars 2009)

Dirige les cours Performance Studio, formation de jeunes comédiens.

en alternance:

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Stéphanie Mouchet

Professeur de violoncelle au CRD de l’Hay-les-roses et de musique de chambre au CRD de Cambrai, Stéphanie Mouchet est une musicienne aux multiples facettes. Diplômée des conservatoires de Rueil-malmaison et Boulogne-Billancourt où elle se forme auprès de Jean-Marie Gamard, Xavier Gagnepain et Hortense Cartier-Bresson. elle entre en 2005 dans la classe de pédagogie/ formation CA au CNSM de Paris. Elle en sort diplômée en juin 2008.
Stéphanie Mouchet se produit régulièrement en tant que chambriste dans diverses formations, notamment en tant que membre de l’
Ensemble Op.9, du Quintette Harp’&Co ou encore de l’Ensemble vocal Bergamasque. Son parcours musical lui a permis de bénéficier des conseils de Martin Gester, Alain Planès, Pascal Robault, François Guye, Marcio Carneiro, le Trio à cordes de Paris ou encore le Quatuor Prazak. Elle a récemment joué sous la direction d’Esa Pekka Salonen.
Diplômée en juin 2009 du
Royal College of Music de Londres dans la classe d’Hélène Dautry, Stéphanie Mouchet est également lauréate boursière du Mécénat Musical Société Générale pour l’année scolaire 2007-2008.



Laure Bécard
Violoncelliste
Originaire de Troyes, reçoit la médaille d’Or en 95 au CNR de Rueil Malmaison.
Au CNR de Paris suit les cours de musique de chambre avec le Quatuor Isaïe.
Au CNSM de Lyon elle obtient le DNESM en 2003 avec la mention TB.
Actuellement professeur à l’ENM de Nevers, elle est également violoncelle solo au sein de l’orchestre symphonique de l’Aube.
Membre du quatuor à cordes « A Quatuor ».
« Femmes » n’est pas sa première expérience théâtrale. Elle a accompagné R. Friess en 2006 au Théâtre du Rond-Point dans « Des mots sans importance », et elle joue en avril 2009 « L’histoire de Mr D » à Lyon au théâtre des Marronniers.




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Le Metteur en Scène: Yves Carlevaris

Acteur, auteur, metteur en scène, professeur. A joué en 2008 « Merci Jean-Claude » de et avec Bruno Chapelle au Théâtre Caumartin
A réalisé l’Olympia de Henri Dès en décembre 2008.
Ecrit et réalise les « Parcours littéraires » au Musée d’Orsay (Oct 2008 et Fev 2009)
Met en scène « Lou Volt contre son orchestre » en février 2009 au Caumartin avec six musiciens du Grand Orchestre du Splendid (Xavier et Frédérique Thibault, Julie Saury, Antoine Hurault et Claire Deligny)
Prépare l’Olympia avec le Grand Orchestre du Splendid
Ecrit et met en scène en mai 2009, un spectacle musical « Les voisins du Dessus »



La musique dans « Femmes »

La musique exprime ce que les mots parfois peinent à faire passer.
Place au violoncelle. C’est le vibrato de l’âme. Il réchauffe le coeur.


Vous reconnaîtrez:

Au violoncelle :


César Franck : ‘’Sonate pour violoncelle et piano’’ (1er Mvt)
Jules Massenet : Elégie
Camille Saint-saëns :Le Cygne”
Edouard Lalo : Concerto en ré mineur (Introduction et 2ème Mvt)
Gabriel Fauré : Après un rêve” Op7 n°1
Debussy : Sonate pour violoncelle et piano 1er et 2ème mvt


Parmi les chansons :

‘’Je suis grise’’, extrait de ‘’La Périchole’’ de
Offenbach

On ne meurt pas d’amour, paroles d’Eugène Baillet, musique de Ad. Vaudry

de
Cécile Chaminade (1857-1944) :
“Ronde d’amour”
“Ma première lettre”
sur un poème de Rosemonde Gérard
“L’amour captif”

Ma Normandie” de Frédéric Bérat (1836)

Vive la liberté, musique de Désiré Dihau, paroles de Fernoël
(chansonnette créée par Mme Vincent-Lassalle à l’Eden-Concert)

Je pense à lui, musique de A. de Villebichot, paroles de Baumaine et Blondelet

Ca fait peur aux oiseaux, musique Paul Bernard, paroles Galoppe d’Onquaire (1864)

de
Pierre-Jean de Béranger (vers 1811) :
“Le petit homme gris”
“Ma grand-mère


Fiche Technique

Décors

L’action se passe sur la terrasse d’une maison de campagne.

En deuxième plan jardin : un banc ou un praticable pouvant en donner l’illusion.
En premier plan : une table avec une carafe et deux verres.
Deux fauteuils d’extérieur en rotin époque 1880.

Pas de changement de décor pendant le spectacle

Lumières

Une vingtaine de projos 500 et 1000
Des faces pour donner l’illusion d’une belle journée d’été.
Des contres
Un seul effet d’ambiance qui s’atténue à la fin jusqu’au noir.
La lumière, forte au début du spectacle, diminue vers la fin, donnant l’illusion que la nuit tombe.
Une poursuite éventuellement ou un projecteur isolant l’actrice en 2ème plan cour (pour « le chasseur »).


Pas de son.

Le démontage peut se faire tout de suite après le spectacle. Ces renseignements sont donnés à titre indicatif

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PRIX DE VENTE



Pour une représentation de notre spectacle : 3 000 € H.T.








Contact: 

Association Lisadora
Michèle Ulrich
21 rue Diaz
92100 Boulogne Billancourt

Port : 06 60 91 39 19
Email : lisadora@wanadoo.fr